It’s not the end yet my friend, it’s only the intermission : réflexivité dans le cinéma populaire indien contemporain. Le cas de Om Shanti Om (Farah Khan, 2007)

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Vendredi, 25 Avril, 2014

L’industrie du cinéma populaire indien, ce fameux « Bollywood », est encore très méconnue en Occident et en Amérique. Placée sur la carte occidentale par le couronnement de Devdas (Sanjay Leela Bhansali, 2002) au Festival de Cannes, ou encore plus récemment par le succès international de Slumdog Millionaire, film réalisé par le britannique Danny Boyle, en 2008, Bollywood est pourtant une gigantesque industrie qui produit près de 1000 films par année. Or, c’est à peine si on en entend les minces échos. Né en 1913 avec Raja Harishchandra, un film muet réalisé par Dhundiraj Govind Phalke, le cinéma indien a maintenant plus d’un siècle d’histoire, d’évolution et d’innovations. Aujourd’hui, il est possible de constater que le cinéma populaire indien, principalement au cours des dix dernières années, témoigne d’une tendance à rendre hommage à son industrie. Fidèle à cette mouvance, c’est-à-dire à la fois furieusement réflexif et totalement pop, Om Shanti Om, réalisé par Farah Khan en 2007, reprend une structure narrative spéculaire déjà connue du cinéma indien, le récit de réincarnation. De plus, ce film fonde un discours fort sur la construction des icônes cultes et le star system tel qu’il est fantasmé par la culture des fans. Le film de F. Khan se veut aussi un hommage au cinéma populaire indien des années 1950 à aujourd’hui à travers plusieurs citations visuelles, musicales et chorégraphiées tout en maintenant un discours sur la construction du récit cinématographique lui-même. Toutefois, si cette étude s’arrête à un cas précis, elle ne peut qu’ouvrir la porte à de plus amples recherches dans le domaine du cinéma sud-asiatique et encourager la diffusion d’un cinéma qui mérite d’être découvert… Because it’s not the end, my friend, it’s only the intermission. The film is not over yet.